nos raisons. C’est seulement dans les livres qu’on voit le rationnel guider l’histoire.
Les conflits qui remplissent la vie des peuples ayant des causes étrangères à la raison, nul progrès de la science ne saurait en adoucir la sanguinaire férocité. L’intelligence grandit avec l’extension de la connaissance mais depuis l’âge des primitives cavernes les sentiments, les illusions et les passions qui mènent les hommes sont restés inchangés. La haine, l’amour, l’ambition, la cupidité et l’orgueil n’ont pas d’époque.
Peu influencés par l’intelligence, les peuples sont surtout guidés par les caractères de leur race, c’est-à-dire par l’agrégat héréditaire de sentiments, besoins, coutumes, traditions, aspirations qui représentent les fondements essentiels de l’âme des nations. Cette âme nationale donne aux peuples une stabilité durable à travers les perpétuelles fluctuations des contingences.
Et ici nous touchons au substratum invisible de l’histoire, aux forces secrètes orientant son cours. C’est la race en effet qui détermine la façon dont les peuples réagissent sous l’influence des événements et des changements de milieu.
Dominant les institutions et les codes aussi bien que les volontés des despotes, l’âme des races régit leurs destinées. Sa connaissance permet de déchiffrer les hiéroglyphes de l’histoire. Elle dit les causes des grandeurs et des décadences, pourquoi certains peuples se fusionnent alors que d’autres ne le pourront jamais. La race est la pierre angulaire sur laquelle repose l’équilibre des nations. Elle constitue la limite psychologique assignée aux ambitions des conquérants, aux rêves d’hégémonie qu’ils peuvent former.
Le rôle de la race s’affirma toujours trop prépondérant dans la vie des peuples pour être resté méconnu. Les plus anciens livres religieux en marquaient nettement la puissance. Seuls des révolutionnaires oublieux du passé ont pu contester sa force.
Mais pour découvrir dans son entier l’immense contenu de la notion de race il fallait atteindre les découvertes de
