la biologie moderne.
Aux théoriciens tentés de nier l’influence de l’âme des races, le conflit européen suffirait à prouver leur erreur. Ce gigantesque choc résulte principalement des haines ataviques séparant des peuples d’origines différentes, les Autrichiens, les Serbes et les Russes notamment.
Enfin et surtout il résulte des illusions créées dans la mentalité des historiens et des publicistes allemands par une conception très erronée de la notion de race. Cette conception naquit à une époque ou l’insuffisance des connaissances anthropologiques pouvait laisser croire que certaines races s’étaient perpétuées sans mélange en Europe durant une longue suite de siècles. Si les idées ne survivaient pas aux théories illusoires qui les firent naître, aucune trace d’une telle erreur ne subsisterait aujourd’hui. Des observations anthropologiques très précises prouvent en effet qu’il n’y a plus de races pures chez les peuples civilisés.
Sans doute, diverses contrées de l’Afrique et de l’Asie possèdent encore des races pures, mais en Europe il existe seulement ce que j’ai appelé des races historiques. Elles résultent de croisements divers dûs aux hasards des migrations et des conquêtes. Si leur caractères psychologiques héréditaires ont fini par devenir très stables, c’est que les produits de tels croisements furent soumis pendant des siècles à une vie commune, impliquant des institutions communes et surtout des intérêts communs.
Pareilles influences, répétées depuis l’époque où, soustraits aux invasions conquérantes, les peuples arrivèrent à l’unité politique, ont créé les caractères psychologiques des races actuelles. Ces caractères sont fixés aujourd’hui pour la plupart des nations, bien que leur naissance ne remonte nullement à des âges préhistoriques.
Les caractères psychologiques des races étant fort dissemblables, elles sont différemment impressionnées par les mêmes influences extérieures. Il en résulte le plus souvent une absolue et réciproque incompréhension. Cette incompréhension apparaît surtout depuis que la facilité des relations rapides ont mis les peuples en contact. La première conséquence de ce rapprochement a été de faire éclater les différences psychologiques qui séparent
