jamais plus heureux que lorsque nous sommes ensemble... Mais il fait horriblement froid et je souffre plus que je ne peux dire.
— Eh bien ! Triple ta souffrance, et tu auras une faible idée de ce qu'est la mienne.
— Pauvre cher Pierrik !
— El note encore que tu la diminues par ta présence, et même que lu abrèges mon temps d'épreuve en le partageant.
— Je resterai donc autant qu'il sera nécessaire.
— Quand sonnera V Angélus du matin, tu auras ta liberté.
Il sonna enfin au clocher de Botsorhel, cet Angélus. Courtes se retrouva sain et sauf à l'endroit où il avait laissé ses bardes.
— Adieu ! lui dit son ami dont la tête seule émergea de l'eau. Si tu te sens le courage de recommencer ce soir, tu me reverras.
— Je t'attendrai comme hier, répondit Courtes.
Et il alla rejoindre aux champs les hommes de la ferme, tout comme s'il avait passé la nuit à dormir. Le soir venu, il se coucha, mais tout habillé, pour être plus vite prêt à l'appel de son ami. Celui-ci parut à la même heure que la veille et, comme la veille, tous deux se rendirent à Pétang.JLà, les choses se passèrent identiquement de la même façon, sauf que les souffrances du vivant furent deux fois plus cruelles.
— Ton courage ira-t-il jusqu'à recommencer une fois cQcorc, une seule fois ? lui demanda le mort.
— Dussé-je en périr, je te serai fidèle jusqu'au bout, dit Courtes.
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