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CHAPITRE IV.


Belleval en garnison ; Constance à Paris ; ce que devinrent nos deux amants dans ces différents séjours ; conduite libertine jusqu’à l’âge de 25 ans.


J’atteignais ainsi que Constance ma vingtième année, et chacun de notre côté nous volions de plaisirs en plaisirs. Toujours follement entêtée de son abbé de Gerville, elle ne respirait que pour lui. Je ne m’en étonne plus maintenant que l’école du grand monde m’a enseigné tout le libertinage dont est pourvue cette espèce calotine ; rien de si scélérat en amour qu’un abbé. C’est une vérité reconnue de tous les temps.

On préparait mon équipage pour rejoindre ma garnison, et le régiment dont je venais d’être nommé lieutenant. Adieu Constance, adieu Sophie, adieu Louison ; je n’aspirais qu’au moment de mon départ et aux plaisirs qui m’attendaient