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Quel beau corps que celui de Sophie ! quels trésors je vis à découvert ! Le ciel ouvert, la majesté éblouissante du Créateur, environné des rayons de sa gloire, n’en peut offrir de pareils. Quelles proportions ! quelle gorge ! quels tetons ! quel ventre ! quelle motte ! quelles fesses ! quelles cuisses et quel… ! Ah ! je m’arrête en ce moment, une éblouissante ardeur me transporte, je me précipite sur Sophie, je l’embrasse, je lui insinue l’argument de la volupté. Ô ma Sophie ! ô mon ange ! reçois mon âme ! Elle se dissout et se confond parmi les torrents de la chaude liqueur dont je l’inonde…

Pendant ce temps, Louison avait cessé d’être spectatrice, et, en habile et prudente fonctionnaire, elle était à la table, qui nous versait à boire. Cette jouissance consommée, à peine Sophie était-elle hors de mes bras, que Louison eut le même sort. Je ne décrirai pas avec quel agrément cette aimable enfant de l’amour sut m’y retenir ; quatre fois elle reçut l’abondante effusion du plus pur de mon sang, et me rendit l’échange. L’heure de nous séparer étant venue, nous nous séparâmes tous les trois fatigués, mais également satisfaits l’un de l’autre.