Page:Le Faure - La mystérieuse aventure de Fridette, 1934.djvu/118

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
118
LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

voir la crête, tellement à pic que leurs efforts eussent été impuissants à leur en faire atteindre le sommet.

Arrêtés, ils promenèrent autour d’eux un regard désespéré : de tous côtés, la même barrière s’élevait infranchissable ! Ils avaient abouti à un gigantesque cul-de-sac, n’offrant d’issue que le couloir qu’ils avaient suivi jusque-là…

Fellow rôdait au pied de cette muraille, reniflant l’espace, grattant le sol glacé de ses griffes rageuses, comme s’il eût espéré pouvoir s’ouvrir un passage à travers cette barricade de géants…

Par instants, il prenait sa course, paraissant obéir à une impulsion irraisonnée, et suivait à toute vitesse la base de l’obstacle, grondant, aboyant, comme s’il eût appelé quelqu’un qui se fût trouvé de l’autre côté…

André finit par remarquer la singulière attitude de l’animal ; il abandonna un instant sa compagne et s’en fut en courant rejoindre Fellow, histoire de se rendre compte…

Et voilà que, soudain, comme il examinait d’un œil désespéré cette barrière infranchissable, ses regards furent frappés par des signes apparus à la surface d’une roche qui, en certain endroit, émergeait de la glace… C’étaient comme des formules algébriques qu’accompagnaient certains caractères hiéroglyphiques.

À l’exclamation qui, tout à coup, lui échappa, Fridette accourut le rejoindre : sans prononcer une parole, il étendit le bras et alors, tous deux, saisis du même