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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

Mais Fellow « était là pour un coup », comme on dit vulgairement ; celui qui avait réussi à tirer ses amis des embûches mortelles de la montagne allait savoir aussi assurer leur salut.

C’était là pour lui besogne enfantine.

En un raid rapide, il atteignit la route et, par son manège, il eut tôt fait d’attirer l’attention d’un officier, qu’il contraignit à le suivre…

Moins d’une demi-heure plus tard, les corps inanimés de Routier et de Fridette, étendus sur une voiture d’ambulance, étaient transportés au camp voisin, où des soins assidus leur étaient prodigués…

En revenant à lui, aussitôt qu’il se trouva rassuré sur le sort de sa compagne, le jeune homme fit demander à l’officier commandant de vouloir bien venir s’asseoir à son chevet : il avait à lui confier un secret d’importance, duquel, affirma-t-il, dépendaient et la sécurité de la Suisse et le salut de la France…

Lorsqu’une heure plus tard l’officier quittait le lit du jeune homme, il portait sur son visage l’empreinte d’une préoccupation grave, en même temps qu’une lueur d’espoir brillait dans ses regards…

Lui aussi, une fois entendues les explications d’André, avait senti calmées en lui les appréhensions que le misérable sort imposé à la Belgique par la félonie allemande lui avait inspirées pour la liberté helvétique…