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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

En ce moment, au dehors, une voix s’entendit :

— Père ! c’est l’édition du « Sans fil ».

— Nous reprendrons cette conversation, dit M. Dubreuil, car maintenant il faut que je vous donne les indications nécessaires pour retrouver l’endroit…

Puis un doigt sur les lèvres pour recommander le silence au jeune homme, il s’en fut enlever la couverture qui masquait la porte et tira le verrou…

Sur le seuil, Fridette apparut, rose et joyeuse, annonçant :

— Vous savez, père, M. Heldrick ! je l’ai battu… oh ! mais, là, battu à plates coutures…

Et tendant, avant de repartir un papier à André :

— Voici le « Sans fil » qui vient de paraître…

C’était la polycopie des nouvelles communiquées par la T. S. F. au transatlantique, ainsi qu’il était coutume de le faire, aussitôt que l’on était entré dans la zone de la plus proche station marconigraphique.

Soudain, le jeune homme sursauta :

— Lisez… fit-il en tendant le papier au vieillard.

Le T. S. F. disait ceci :

« Au Lokal Anzeiger, on télégraphie de Berne que le commandant Otto von Mornstein, le célèbre alpiniste auquel l’armée allemande est redevable du traité de manœuvres en montagne, vient de trouver la mort au cours d’une randonnée au Grosshorn, de sinistre réputation.