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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

À peine ces mots dits, plusieurs détonations éclatèrent et des lueurs zébrèrent l’obscurité…

Sans s’être donné le mot, l’officier et le colonel venaient de faire feu de leur revolver dans la direction de la tache signalée…

— Torpille bâbord ! avant !…

Le commandant, penché sur son appareil téléphonique, prononça :

— Machine arrière… toute…

Le bâtiment vibra dans son ossature, puis, obéissant à la manœuvre, recula.

Mais l’ordre avait était lancé trop tard…

Brusquement, un choc se produisit, terrible, et l’on eut l’impression que le bâtiment était atteint.

Puis une explosion eut lieu, soulevant une colonne d’eau dont le pont fut arrosé.

— Colonel, dit le commandant avec calme, à vos hommes…

Ensuite, avec une méthode admirable, il donna ses ordres, l’esprit présent à tout, le regard surveillant, au milieu de l’obscurité, l’exécution des mouvements prescrits…

Après avoir lancé l’appel par T. S. F., il avait espéré pouvoir, en forçant les feux, atteindre Malte par ses propres moyens…

Mais subitement, l’eau ayant envahi la chambre des machines, celles-ci avaient cessé de fonctionner et l’Auvergne n’avait plus été, à partir de ce moment, qu’une monstrueuse épave, abandonnée au