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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

ser à cette comparaison, c’était de partir… Qu’en revenant tout à l’heure, je ne l’aie plus trouvé au chalet et je demeurais dans le vague en ce qui le concernait… Mais, d’un autre côté, sa présence ici n’a pas uniquement pour but de contempler les admirables sites de la Weisse Frau… Il doit avoir, à demeurer dans la contrée, des raisons majeures, des raisons puissantes, peut-être les mêmes que j’ai, moi aussi, à y demeurer… Le secret de ce malheureux Merlier…

« Dans ces conditions-là, il a détruit la pièce de comparaison, se proposant de voir venir et d’agir d’après mon attitude… Eh bien ! moi aussi, je verrai venir… et j’agirai suivant les circonstances…

Et voilà pourquoi André Routier avait gardé le silence sur l’intéressante découverte qu’il avait faite.

Sans en rien laisser paraître — du moins en fut-il persuadé — le jeune homme étudiait à la dérobée M. Heldrick et, de plus en plus, demeurait persuadé que sa perspicacité avait vu au juste : le Hollandais offrait avec la gravure allemande des points de ressemblance tels qu’il aurait fallu être fou pour ne pas s’y arrêter…

Assurément André ne pouvait encore rien affirmer : avant toutes choses, il lui fallait réunir un faisceau de preuves convaincantes qui lui permissent d’agir en toute certitude…

Et il s’applaudissait, maintenant, de l’excursion projetée pour le lendemain, au cours de laquelle les