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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

couche de neige qui la recouvre… Tu les guideras… tu les protégeras… n’est-ce pas… ? Tu veilleras sur lui !…

Elle avait des larmes dans les yeux…

— Tu comprends bien, dis !… insistait-elle…

On eût dit que l’animal se rendait compte de l’importance de ces recommandations : sans un mouvement, les yeux fixés sur sa jeune maîtresse, il faisait entendre de presque imperceptibles gémissements, comme s’il eût voulu la rassurer…

Le lendemain, après une nuit entrecoupée de cauchemars, Fridette fut éveillée en sursaut par le bruit, sur les marches de l’escalier, des lourdes chaussures d’André qui, cependant, descendait avec toutes les précautions possibles pour alléger sa marche…

Avant qu’elle se fût levée, la porte du chalet, entr’ouverte sans bruit, laissait se glisser au dehors les deux excursionnistes…

Un peignoir jeté en hâte sur ses épaules, elle ouvrit sa fenêtre.

— Bonne promenade, fit-elle.

Déjà, ils étaient à quelque distance : ils se retournèrent et agitèrent la main au-dessus de leur tête…

Elle cria :

— Prenez Fellow avec vous !…

Et, sans tenir compte du geste de dénégation de M. Heldrick, elle s’en fut ouvrir la porte au chien, qui se rua dans l’escalier en poussant un aboi sonore…

Quelques bonds le firent les rattraper au tournant