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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

Maintenant il était sur le palier !…

La jeune fille se souvint alors que, la veille, elle avait — tellement était grand son trouble — oublié sa clé à l’extérieur de la serrure…

Elle était donc à la discrétion du visiteur !…

Mais, subitement, elle se souvint que sa porte était munie d’un verrou et, ses pieds nus glissant sur le plancher, sans bruit, elle gagna la porte ; alors, silencieusement, elle poussa le verrou…

Il était temps : sur le palier, l’autre approchait et, retenant sa respiration, elle attendit le moment où le visiteur allait constater l’inutilité de sa tentative…

Un long moment, il s’immobilisa, tout contre la porte, cherchant sans doute à s’assurer si elle dormait…

Puis, tout à coup, à sa grande surprise, elle perçut le déclic prudent de la clé dans la serrure…

M. Heldrick venait de l’enfermer !…

Ensuite, à pas de loup, comme il l’avait monté, il redescendit l’escalier…

Et elle demeurait là, sans souffle, sans mouvements, faisant appel à toute sa volonté pour dompter l’épouvante qui, de seconde en seconde, la gagnait davantage…

Pendant une partie de la nuit, elle écouta le bruit de la marche cadencée à travers la salle, car, une fois en bas, M. Heldrick avait recommencé sa promenade…

De temps à autre, il s’arrêtait : le silence se faisait