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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

durant quelques instants ; après quoi, son manège reprenait…

Soudain, elle n’entendit plus rien…

Alors, intriguée, apeurée davantage, elle s’agenouilla sur le plancher, cherchant à surprendre quelque indice de ce qui se passait au-dessous d’elle…

Maintenant, elle entendait comme des gémissements rauques qui trahissaient la souffrance ou l’effroi.

Saisie de compassion, elle appliqua sa bouche contre le plancher.

— Monsieur Heldrick, appela-t-elle, avez-vous besoin de soins ?… Montez m’ouvrir !… Je pourrai m’occuper de vous ?…

En guise de réponse, parvinrent à la malheureuse d’affreuses invectives qui mirent le comble à son épouvante…

Qu’est-ce que cela voulait dire ?… Était-il devenu subitement fou ?…

Et elle était seule dans le chalet !… enfermée !… à la disposition de cet homme !…

Coûte que coûte, cependant, car elle était d’âme énergique, il lui fallait savoir à quoi s’en tenir : à l’aide d’un couteau, elle pratiqua dans le plancher de sapin une ouverture assez grande pour lui permettre de glisser un regard dans la salle du rez-de-chaussée…

Ce qu’elle vit l’épouvanta davantage encore…

M. Heldrick était assis devant la table : près de lui, il avait une bouteille d’eau-de-vie dont il portait, à tout moment, le goulot à ses lèvres…