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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

ce plan avait peu de chances de réussir, vu que la porte se renforçait à l’intérieur d’une solide barricade improvisée par le fou et contre laquelle les assaillants se heurteraient.

— Diable ! grommela le sous-officier, voilà qui se présente mal ?…

Mais la jeune fille, se faisant suivre sans bruit par les soldats, remonta l’escalier et les conduisit dans sa chambre :

— Regardez ! fit-elle en montrant au sous-officier la petite ouverture qu’elle avait pratiquée dans le plancher, vous vous rendrez mieux compte de l’état de la place qu’il s’agit d’emporter…

En un instant, quelques planches furent enlevées au parquet de façon à former une ouverture suffisante pour livrer passage à un homme…

Cela n’alla pas, comme on peut l’imaginer, sans que Heldrick, aussitôt qu’il eut surpris la manœuvre, ne s’efforçât de l’interrompre, en envoyant dans le plafond des coups de feu…

Mais comme il était obligé de faire face en même temps à l’attaque qui venait de l’extérieur, le sous-officier et ses hommes purent arriver à leurs fins sans dommage aucun : il s’agissait bien entendu de s’emparer du malheureux vivant.

Il y avait là, en ce qui concernait Heldrick, non seulement une question d’humanité, mais aussi un intérêt capital relativement à André Routier ; si l’on voulait savoir du fou ce qu’il était advenu de son