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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

prononcé ce nom balbutié par André Routier…

Qu’avaient-ils voulu dire tous les deux et quel rôle avait donc joué dans leur fin également tragique, cet homme, mort déjà plusieurs mois avant eux ?…

Il y avait là un mystère que la disparition subite de François Merlier avait empêché d’éclaircir, mais que peut-être André Routier, lui, pourrait élucider, si Dieu lui faisait la grâce de le maintenir en vie…

Les soldats cependant avaient disposé avec d’infinies précautions sur la civière le corps inanimé du blessé…

Mais alors un détail frappa le sous-officier : la taille d’André se ceinturait encore d’un fragment de la corde qui reliait l’un à l’autre les deux ascensionnistes…

Or cette corde se trouvait rompue à trois ou quatre pouces de son point d’attache ; et c’était sans nul doute cette rupture qui avait occasionné la chute qu’un miracle seul avait empêché d’avoir des conséquences mortelles…

Et voilà que, soudain, le sous-officier, qui examinait la corde avec attention, s’exclama :

— Elle n’a point été rompue, mais coupée !…

Et il montra à Fridette, aux soldats, soudainement groupés autour de lui, la section parfaitement nette et visible faite aux ligaments de chanvre par un instrument tranchant…

— La chose est claire… Il ne s’agit plus d’accident, mais de crime !… On a voulu assassiner cet homme !