Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 1, 1902.djvu/71

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qui devait prendre rang dans la nouvelle édition de sa Vie des Saints de Bretagne. Elle fut recueillie, quelques années après sa mort, par les soins de Gui Autret, seigneur de Missirien[1], lequel publia en 1659, à Rennes, chez Jean Vatar, une édition revue, corrigée et augmentée de l’ouvrage d’Albert Le Grand. Une troisième édition, grossie de quelques nouvelles biographies édifiantes, parut chez le même imprimeur en 1680 et c’est cette édition que Miorcec de Kerdanet reproduisit textuellement en 1837, à Brest, chez P. Anner et fils, éditeurs, et à Paris, chez Isidore Pesron, libraire, sous la forme d’un volume in-4o de 830 pages. Les vies des saints y ont été revues par Mgr Graveran, alors chanoine honoraire et curé de Brest. Des notes et des observations, très abondantes, mais témoignant quelquefois d’une érudition plus empressée que scrupuleuse, accompagnent le texte de l’hagiographe breton. Quelques additions, telles que l’Histoire des églises et chapelles de Notre-Dame en l’évêché de Léon du R. P. Le Pennec, l’histoire miraculeuse de la canne de Montfort dans le pays de Saint-Méen, par le R. P. Candide de Saint-Pierre, et la Notice archéologique sur l’église de Notre-Dame du Folgoat, par Miorcec de Kerdanet, ajoutent encore à la valeur de cette édition, la

  1. « Missirien, dit M. de La Borderie, était un petit gentilhomme de Cornouaille qui, après avoir bravement joué de l’épée dans plusieurs campagnes, se retira en son manoir de Lesergué, près Quimper, à manier la charrue et la plume, tout partagé entre le soin de ses terres et l’étude passionnée de l’histoire de Bretagne. »