Page:Le Goffic - Le Crucifié de Keraliès.djvu/11

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corde, qu’on peut placer approximativement au calvaire de Trégastel, l’œil embrasse d’ensemble toute la presqu’île. C’est d’abord, et en prenant de l’est à l’ouest, la plage blanche de Trestraou, qu’une longue articulation granitique sépare des verdoyants Traoiero ; puis la ménagerie de Ploumanac’h et ses monstres de pierre au pacage dans les landes ; la double chaussée rectiligne des moulins à mer ; Golgon, perdu dans les ormes ; Sainte-Anne, couchée sur son lit de tangue et où s’amorce la route vicinale qui mène aux villas du Coz-Porz ; plus loin Poul-Fich, Rûn-Rouz, Kergûnteuil, Bringuiller, Roscané, Landrellec, Keraliès, Kervégan, Penvern, vingt hameaux épars sur les hauteurs ou dans les coulées du littoral ; et enfin, tout à l’ouest, passé l’Île-Grande, la jolie anse de Trozouls et le chenal de Milio qui communique avec l’embouchure du Guer.

Morvic est justement par là, en face de l’Île-Grande, dans le prolongement des grèves de Landrellec. On s’y rend à pied aux mers basses, car c’est moins une île qu’une dépendance de la terre. La végétation y est la même aussi que sur les dunes côtières : un peu d’herbe, çà et là quelques touffes de giroflée ou de mauve,