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BIBLIOGRAPHIE 397

des Femmes célèbres ; l’autre, intitulé : Jugements et témoignages sur Gil Rlas et sur Le Sage (p. 22-34) avait été joint à la notice de S.-B. reproduite en tête de l’édition de Cil Blas, donnée chez Garnier, en 1864, dans les Chefs-d’œuvre de la Littérature française (voy. n° 126); puis les Notes et Remarques (p. 35-45) qui, destinées à compléter le t. XI de la troisième édition des Causeries du Lundi, furent, par erreur, remplacées par les Notes et Pensées (voy. n° 53b); enfin (p. 45-46), une lettre de Prévost-Paradol à S.-B. du 4 novembre 1861. La table des articles par ordre chronologique, donnée dans le t. XI de la première édition, a été refaite et complétée; elle occupe les p. 49-60. La table alphabétique est imprimée sur deux colonnes.

73. — C.-A. Sainte-Beuve. — Table alphabétique et analytique des Premiers Lundis, Nouveaux Lundis et Portraits contemporains, avec une étude sur Sainte-Beuve et son œuvre critique, par Victor Giraud, professeur de littérature française à l’Université de Fribourg (Suisse). Paris, Calmann Lévy, (Saint-Amand, Imp. Bussière), s. d.; in-12, 2 f., XXVII-379 p.

B. F., 2 janvier 1904, n° 147.

L’étude sur S.-B., intitulée, en titre courant: « Avant-propos », occupe les p. I-XXIV, et est datée de " Fribourg, août 1902 » ; elle est suivie d’une « Note préliminaire » (p. XXV-XXVII). La table, paginée en chiffres arabes, est imprimée sur deux colonnes.

Dans une note intitulée : Quelques articles perdus de Sainte-Beuve (1) (Revue d’histoire littéraire de la France, 1896, p. 613-5), M. V. Giraud annonçait son intention de joindre à cette table, qu’il préparait, « une liste chronologique aussi exacte et complète que possible des articles et autres œuvres de Sainte-Beuve, avec dates et références aux recueils, aux revues et aux éditions successives ».

Ce projet a été réalisé pour la période de 1818 à 1849, par M. G. Michaut (voir n° 196).

(1) Ce n’est pas le lieu de rechercher ces articles perdus; mais, incidemment et en passant, nous pouvons en signaler un à M. Victor Giraud. — Le Catalogue des autographes composant le Cabinet de feu M. Antoine de Latour (Paris, E. Charavay, 1885, in-8), mentionne, sous le n° 142, une lettre d’Alfred de Vigny, du il mai 1834, adressée « à un ami », pour le féliciter de « son bel article sur La Mennais et lui rappeler celui qu’il a promis de faire sur le peintre Ziegler ». Or, la Rev. des D.-M. avait publié le 1er mai un article sur les Paroles d’un Croyant; et, le 15 mai, à la fin de la Chronique de quinzaine, on pouvait lire (p. 495-6) une noteanonyme sur Eloa ou la sœur des anges, par M. Ziegler, compositions au trait sur le poème de M. Alfred de Vigny. L’article du 1er mai étant de S.-B., il y aurait tout lieu de penser que la note du 15 est de lui et que le correspondant du Poète n’est autre que le Critique; il ne peut plus y avoir de doute, si l’on remarque que tout le passage relatif à Eloa et à Vigny, dans la note sur Ziégler, se retrouve dans l’étude de S.-B. sur M. de Vigny, insérée le 15 octobre 1835 dans la Rév. des D.-M. Voici notamment quelques lignes empruntées à l’une (p. 496) et reproduites dans l’autre (p. 218) : Or suivant nous, toute poésie de M. Alfred de Vigny est engendrée par un procédé assez semblable, par un mode de transfiguration exquise et merveilleuse. [Dans le nouveau texte, il y a : aussi merveilleuse, bien que plus douloureuse]. Il ne donne jamais dans ses vers, ses larmes à l’état de larmes, mais il les métamorphose, il en fait éclore des êtres comme Dolorida, Symétha, Eloa. S’il veut exhaler les angoisses du génie et la solitude de cœur du poète, il ne s’en décharge pas directement par une effusion toute lyrique, comme le ferait M. de Lamartine, mais il crée Moïse.