Aller au contenu

Page:Le Mierre-Oeuvres-1810.djvu/230

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Subi pour mon amant la mort où l'on m'envoie,

Et qu'on m'eût vue alors, perdant tout sans retour, [375]

Sans consulter l'honneur, m'immoler à l'amour.

Du moins celui, Fatime, à qui je fus ravie,

N'est pas témoin des maux qui terminent ma vie ;

Il ne saura jamais, je meurs dans cet espoir,

Ce que m'aura coûté mon funeste devoir. [380]

Fatime

Ciel ! Je vois de ce temple avancer un ministre ;

Je lis la cruauté dans son regard sinistre.


Scène II

La veuve, Fatime, Le Jeune Bramine.
Fatime

au jeune bramine.

Eh bien ! Qu'annoncez-vous ? Sans doute le trépas,

Le deuil et la terreur accompagnent vos pas :

Venez-vous réclamer une affreuse promesse ? [385]

Venez-vous de mes bras arracher ma maîtresse ?

La Veuve

Laisse-nous.


Scène III

La veuve, Le Jeune Bramine.
Le Jeune Bramine

Je reçois ainsi des deux côtés

Des reproches cruels et si peu mérités.