Aller au contenu

Page:Le Mierre-Oeuvres-1810.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Qu'en ce climat barbare on fait à la nature :

Loin d'exhorter ma soeur à subir le trépas,

C'est moi qui vous cherchais, c'est moi qui, sur vos pas,

Venais me joindre à vous pour lui sauver la vie. [1155]

J'ai tout tenté près d'elle, et ne l'ai point fléchie ;

Mais je suis trop heureux dans ces moments d'effroi,

Puisqu'elle trouve en vous même intérêt qu'en moi.

Vous êtes né sensible, et le ciel nous ordonne

De sauver, s'il se peut, des jours qu'elle abandonne ; [1160]

Arrachons Lanassa...

Le Général

La foudre m'a frappé !

Quel nom !

Le Jeune Bramine

Quel cri, seigneur, vous est donc échappé ?

Le Général

Lanassa la victime !

Le Jeune Bramine

Elle vous est connue ?

Le Général

Lanassa pour mourir dans ces lieux retenue !

Et j'ignorais mes maux, je venais de si loin [1165]

Pour être de sa mort l'infortuné témoin !

Je veux la voir.

Le Jeune Bramine

Seigneur...

Le Général

J'y vole à l'instant même.

Veux-tu donc que je laisse immoler ce que j'aime ?

{{Personnage|Le Jeune Bra