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Page:Le Mierre-Oeuvres-1810.djvu/269

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Vous l'aimeriez ? Qui, vous ?

Le Général

N'arrête point mes pas.

Le Jeune Bramine

D'impénétrables murs ne vous permettront pas... [1170]

Et la trêve interdit, seigneur, la force ouverte ;

Oui, ce serait courir vous-même à votre perte.

N'allons point rendre vains, par d'aveugles transports,

Les prodiges qu'un Dieu fait pour nous sur ces bords.

Le Général

Eh ! Que peux-tu pour elle en ce péril extrême ? [1175]

Il est un souterrain caché dans ces murs même,

Et par où l'on m'a dit qu'une femme autrefois

Fut soustraite à prix d'or à la rigueur des lois ;

Il répond dans ces lieux à cette fosse ardente

Où doit s'ensevelir la victime innocente ; [1180]

Et par d'autres détours à la mer il conduit.

Bientôt la trêve expire et le meurtre la suit ;

Si le bramine altier presse le sacrifice,

Au défaut de la force, employons l'artifice.

Moi du sein de ce temple avec vous au-dehors, [1185]

Le ciel, c'est mon espoir, va servir nos efforts.

Le Général

Si près et si loin d'elle ! Ah ! Chaque instant me tue.

Je frissonne d'horreur ; mon oreille éperdue,

Dans des feux dévorants croit entendre ses cris.

Le Jeune Bramine