Page:Le Mierre-Oeuvres-1810.djvu/274

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Ainsi toute espérance est pour jamais détruite. [1255]

Le Jeune Bramine

De cet événement voyez déjà la suite ;

Le bûcher est dressé.

Fatime

Quel spectacle d'horreur !

Le Jeune Bramine

On va me commander d'y conduire ma soeur ;

Mais avant d'obéir, de me séparer d'elle,

Dût fondre sur ma tête une foule cruelle, [1260]

Loin d'être de sa mort le ministre odieux,

Il faudra que moi-même on m'immole en ces lieux.

Et loin d'elle au moment...

Le Jeune Bramine

Sa prudence inquiète

M'interdit avec soin l'accès de sa retraite,

Tant elle a craint mon zèle, et surtout les secours [1265]

De cet européen qui protégeait ses jours !

Courez vers elle encor, portez-lui la prière,

La résolution, le désespoir d'un frère.

Fatime, assurez-la que de tout mon effort,

Aux yeux du peuple entier, j'empêcherai sa mort. [1270]