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252 LE NIVERNOIS. dataires quI se réunirent:' Salnt-Plerre: le clergé confia ses pouvoirs au prieur Abel de LesplDuse; la noblesse, au baron d'AUarde; la bourgeoisie, au lieutenant-général Vyau de BaudreuU quI fut chargé de déposer, sur les bureaux de l'Assemblée Nationale, on cabler remarquable par IOn énergie démocratique. En parcourant notre ·vleux Nlvernols, neus avons mis un soin religieux à indiquer où des médailles et des monnaies avaient été découvertes, quels que fussent l'époque de leur fabrication et le coin de leur empreinte, mals sans les décrire. Nous revenons là-dessus, non que notre Intention soit de faire aujourd'hui ce que nous avons cru devoir négliger : fidèles à la marche que nous nons sommes tracée, nous nous occuperons uniquement des pièces nivernaises, c'est-àdire de celles qui se rapportent directement à l'histoire de notre province. Nul doute que beaucoup des monnaies celtiques et romaines que l'on a trouvées dans notre pays, n'y aient été ou fondues ou frappées; mals nous n'avons rien de neuf à dire des premières (pl. H9, n" 1, 2, 3), et nous renvoyons, pour les autres, aux savants et nombreux travaux publiés sur la matière (pl. 119, nOl 7 à U). Seulement, remarquons qu'un atelier monétaire suivait d'ordinaire les légions, et qu'on a recueilli près de Salnt-Sauveur-en-Puysale un coin à l'effigie de Tetrlcus (pl. U9, n· 14). Quant aux médailles grecques d'Entrains, elles peuvent provenir ou des courses et des pilleries des Gaulois en Grèce et en Asie, ou do cabloet de quelque antiquaire, autrefois établi dans cette ville (pl. 119, nOI 4,5,6). Nous ne mentionnerons des pièces du Moyen-Age et des temps modernes, trouvées dans notre province, que celles qui se rattachent au Nlvernols par leur empreinte ou leur légende. Les ateliers monétaires sont ambulants sous les rois fils de Merwlg; l'officier chargé de leur monnaie, le monéeaif'e, marche à leur suite et fabrIque dans les lIeul où l'on s'arrête, au fur et à mesure des besoins de ses maUres. Une pièce d'or, de date Incertaine, mals antérieure à Karl-Martel, porte les noms de Bwoatdw et de NelJef'1W, Nevers (pl. H9, ne 15). Sous Pépin et ses successeurs, Nevers a un atelier qui paratl être fixe et permanent (pl. HP, nOI 17 et 18). Lorsque le pouvoir, échappé aux mains Inllablles des Carollnges, fut devenu la proie des grands, ceux· cl s'allr1bnèrent le droit de battre monnaie, droit Inhérent à la souveraineté aussi bien que celui de rendre la justice et de faire la guerre. Alors les ateliers monétaires se multiplièrent et se fixèrent çà et là, dans les principautés Indépendantes qui s'étalent formées de toutes parts. Francalleu noble sous les premiers descendants de Capet, le Nivernols ne releva de personne Ici-bas , et ses Comtes battirent monnaie dans les villes principales de leur Juridiction : à Nevers, à Clamecy et à Auxerre même, tant qu'Auxerre fulleur propriété. A Nevers, la monnaie des Comtes, s'il en faut croire la tradition, était dans la maÎ80n Soulas, montée des Récollets; à Clamecy, dans une maison de la rue Tourlourdeau, où le mouton fonctionnait dans une salle qui sert aujourd'hui de cuisine et dont la voale ogivale porle sur un pilier gothique (pl. H 9, nOI 21 à 29). Trois autres seigneuries ont possédé des ateliers monétaires: Donzy, La Ferté-Chauldron el La Rochemllay. Les barons de La Ferté battaienl encore en 1332; ceux de Donzy avaient perdu ce droit long-temps auparavant, lorsque la ville elle comté de Glen furent cédés au Roi comme compensation des trois mille marcs d'argent que le comte Hervé et sa femme Mahaut loi devaient pour