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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/103

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POÉSIES DES POÈTES DU DAUPH1NÉ 97 WATTEAlF —. J'aime les nobles parcs aux arbres réguliers Comme on n'en voit, hélas! plus guère qu'en gravure, Avec de la charmille et de grands escaliers Montés et descendus par des gens en parure. Sur la dernière marche est un jeune galant Qui conduit aux bosquets une fine marquise, Tient un discours rapide et marche d'un pas lent, Pour qu'avant le bosquet la pauvre âme soit prise. Ou bien ce sont encore, au plus frais d'un jardin, Des couples amoureux assis sur l'herbe molle, Négligemment vêtus de vestes de satin, Causant d'amour, dansant, ou jouant de la viole. Oh! les charmants tableaux! Que ces gens sont heureux'. Comme leur vie est calme, et comme ils n'ont d'affaire Que les riants propos, la musique, les jeux, Le loisir sans exemple et l'amour sans mystère ! Emile AUGIER. «***î- (*) Publié arec l'autorisation de M. Calman-Lcvy, éditeur des œuvres d'Emile Augier. 1er Volume. — 7e Livr.