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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/112

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LE SYLPHE PRINTEMPS TRISTE —if:— A Jo. Il pleut depuis des mois sans trêve ni merci Et, de nuages noirs et tristes obscurci, Le ciel reste invisible et le spleen règne en maître; Le printemps désolé, déchu n'ose paraître... Dans mon âme la nuit s'est faite également : La belle enfant que j'aime, hélas! éperdument Me dédaigne. A quoi bon, dès lors, vivre sur terre Sans soleil, sans amour, pensif et solitaire !... L'averse tombe à flots et, débordant de fiel, Mon cœur endolori pleure comme le ciel ! Paris, 3 Juin 1887. Maurice CHAMPAVIER.