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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/114

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LE SYLPHE Pour ne les troubler point vous vous faisiez petite... Et vous étiez charmante, et vous aviez vingt ans ! Vous alliez, jeune fille, oubliant tout, — le monde, La vie ! — Or le soleil, qui voyait vos ébats, Mettait un diadème à votre tète blonde : Roi d'en-haut couronnant sa reine d'ici-bas. — Des enfants se jouaient autour de vous ; leur rire M'arrivait comme un son de harpe dans les bois... Mais ce que j'écoutais, — je puis bien vous le dire, — Au milieu de vos cris, eh! bien, c'est votre voix ! Votre voix qui, pareille à la musique éclose D'un orchestre d'oiseaux dans les nids répandu, Tenait, comme une abeille aux lèvres d'une rose, A vos lèvres de miel tout mon cœur suspendu ! Lyon, 1884. Paul BOUVIER.