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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/118

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H2 LE SYLPHE SEUL... PUIS DEUX... PUIS TROIS —^— Je fais des lieux déserts ma retraite chérie. Au sein d'une forêt j'errais tout seul, un jour ; L'œil distrait, je fouillais la pelouse chérie, Méditant de l'hymen les raisons contre et pour. La veille, j'avais vu l'adorable Marie ! — Grand fou ! me dis-je, enfin, qui triomphe à sa cour ? J'en suis aimé, je l'aime ! eh bien ! qu'on se marie ! Tout retard deviendrait une offense à l'amour. Le ciel, un mois plus tard, joignait nos destinées. En ce jour — il n'est pas d'heures plus fortunées ! — La foule tapissait de fleurs notre chemin... Mon bras pressant le sien, je marchais à sa droite... Bientôt, pour sceller mieux cette union étroite, Amour dans un berceau nous mit un chérubin ! Grenoble, 8 Avril 1887. Hippolyte BAFFERT.