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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/132

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LE SYLPHE I2() A LA FLEUR DU BLÉ —*$i— Toi qui t'épanouis sans faste Dans l'épi barbelé, O rieur laborieuse et chaste, Petite fleur du blé, Ce n'est pas pour toi qu'est la gloire D'embaumer les cheveux Et de parer le sein d'ivoire Dés belles aux doux yeux. Tu n'iras pas, rieur bien aimée. Paysanne sans art, Dans une chambre parfumée Mendier un regard ; Les coupes de marbre et d'agate Sont pour les bluets bleus, Et pour le pavot écarlate, Tes voisins paresseux. Moins orgueilleuse que la rose, Au pauvre tu souris, Car de sa sueur il arrose Le sol où tu fleuris. C'est lui qui te tresse en guirlande Avec sa rude main.