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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/143

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POÉSIES DES POÈTES DU DAUPHINÉ A MADEMOISELLE HÉLÈNE Quand je me rends auprès d'Hélène, Je monte à ses appartements Clopin, dopant, et non sans peine, J'ai plus de soixante-et-dix ans. Mais lorsque j'arrive près d'elle, Tout vient rajeunir mon cerveau; Vieux souvenirs, à tire-d'aile, Allègent des ans le fardeau. De ses cheveux la boucle blanche Tôt disparaît, je vois soudain Son frais minois, sa gaîté franche Et les grâces de son maintien. Elle a gardé de son jeune âge La voix, l'esprit, la bonne humeur: Le temps ne fait que peu d'outrage. Lorsqu'on a le calme du cœur. Vienne, 16 mai 1869. J. BONJEAN.