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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/158

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LE SYLPHE Tout charmait en son frais visage, Grâce exquise et douce fierté; Elle était la vivante image Desamèreetdesabeauté! Heureux père! En ma rêverie, Les boucles d'or de son front pur Rappelaient la source tarie De mon enfance au ciel d'azur. Aussi, que de tendres caresses Notre enfant comptait chaque jour ! Que de fois nos mains dans ses tresses Se promenaient avec amour ! Mais Dieu ne veut pas que j'achève... Mon Dieu! ce ravissant tableau N'était donc, hélas! qu'un beau rêve Imaginé sur un tombeau! Pauvre mère! En vain, à la porte, Ton cœur attend... On ne vient pas! Pauvre père! ta fille est morte... Sans laisser trace de ses pas ! Elle était toute une famille, Rayon du matin et du soir... A Francesca, ma pauvre fille, L'amour survit... mais non l'espoir! Francisque DUCROS, de Vienne (1823-18.