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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/170

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LE SYLPHK POURQUOI LES ANGES S'ENVOLENT Lorsque Dieu te nomma le gardien fidèle De la mignonne enfant au sourire si beau, « Sur cet ange, dit-il, toujours étends ton aile Et ne t'éloigne pas de son petit berceau. « Sois près d'elle, le soir, pour fermer sa paupière, Le matin, pour sourire à l'heure du réveil, Il faut à cette enfant le baiser de sa mère Comme à la jeune fleur un rayon de soleil. » Tu partis, traversant la nuée argentine, Apportant ici-bas ce trésor précieux, Dont la douce fraîcheur et la grâce enfantine Au ciel même rendaient les anges envieux. Un soir, c'était à l'heure où le printemps s'éveille, L'air attiédi versait son parfum enivrant ; La nature dormait et la rose vermeille Offrait au papillon son calice odorant. Dans mes gentils sentiers, viens, disait le bocage, Respirer un instant l'air embaumé du soir... Et les petits oiseaux chantant sous le feuillage Te firent oublier ton sublime devoir ! A ma chère amie, Mw* D...