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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/192

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l8(3 LE SYLPHE L'ETOILE A ma Cousine, G. J. Veux-tu que nous sortions pour ne rentrer ce soir Qu'aux dernières lueurs du jour qui nous éclaire? Sur les bords du ruisseau dont l'eau chantante et claire Se festonne de fleurs nous irons nous asseoir ; Chaque aulne formera comme un vivant voussoir Des arceaux frissonnants bien choisis pour te plaire ; Et les douces clartés de l'Etoile Polaire Guideront le retour, lumineux encensoir, Si nous nous attardons sur les pelouses vertes A parer ton beau front des pervenches ouvertes Aux amoureux baisers du soleil radieux, Ou si nous écoutons trop longtemps la voix sainte Du rossignol, disant, dans notre chère enceinte, A nos candides cœurs ses chants mélodieux. Aïn Draham, 30 Septembre 1887. f Alphonse ASTIER.