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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/195

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POÉSIES DKS POÈTES DU D U'I'HINK I89 POESIE Bientot la lumière des cieux Ne paraîtra plus à mes yeux; Bientot, quitte envers la nature, J'irai dans une nuit obscure, Me livrer pour toujours aux douceurs du sommeil, Je ne me verrai plus, par un triste réveil, Exposée à sentir les tourments de la vie. Mortels qui commencez ici-bas votre cours, Je ne vous porte point envie : Votre sort ne vaut pas le dernier de mes jours. Viens, favorable Mort, viens briser des liens Qui, malgré moi, m'attachent à la vie. Frappe, seconde mon envie, Ne point souffrir est le plus grand des biens. Dans ce long avenir, j'entre l'esprit tranquille. Pourquoi ce dernier pas est-il tant redouté ? Du maitre des humains l'éternelle bonté Des malheureux mortels est le plus sur asile. Louise-Anastasie SERMENT, née à Grenoble (1642), morle à Paris (1692).