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Page:Le Sylphe - Poésies des poètes du Dauphiné, tome 1, 1887.djvu/66

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LE SYLPHE AMIE MORTE Elle n'est plus! la froide mort Vient de trancher son existence. Me laissant seul dans la souffrance, Sous la terre humide, elle dort ! O Dieu! pourquoi tant d'infortune? Que t'avait fait la pauvre enfant Pour attirer ton châtiment, Sur cette tète noble et brune ? Alors, en la faisant mourir, En détruisant ton œuvre même, Pourquoi n'as-tu, douleur suprême Oté de moi le souvenir ? Dans mon esprit qui me ramène Aux jours bienheureux du passé, Ce souvenir, jamais lassé, Toujours contraste avec ma peine.. Je me souviens du premier soir Où j'ai touché sa lèvre rose... Et, sous leur paupière mi-close, J'ai vu ses yeux brillants d'espoir !