Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 2, 1864.pdf/109

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sement défendu de faire aucune image taillée, ni aucune image de toutes les choses, qui sont dans le ciel, sur la terre ou dans la mer,[1] non facies tibi sculptile neque omnem similitudinem quoe est in coelo desuper et quoe est in terrâ deorsum vel eorum quoe sunl in aquis sub terrâ non adorabis ea neque coles[2] de peur, dit la Loi, que les hommes, venant à se laisser séduire par la ressemblance de quelque chose, qui seroit dans le ciel, sur la terre ou dans les eaux, ils ne les adorent comme des Divinités. Et l’Apôtre S. Paul,[3] parlant de ces insensés Docteurs idolâtres, ne dit-il pas qu’ils seront perdus dans la vanité de leur raisonnement, et que leur esprit insensé a été rempli de ténèbres, et qu’en se disant sages, ils sont devenus fous, en ce qu’ils ont, dit-il, transféré la gloire de Dieu incorruptible à la figure de l’homme corruptible, des oiseaux, des bêtes à 4 piés et des serpens. Et ailleurs il exhorte ses confrères de fuir l’idolâtrie[4] : fugite ab idolorum culturâ. Tous les Apôtres de Jésus-Christ défendoient unanimement l’idolâtrie et le culte des idoles. C’est-ce qu’ils défendoient mêmes aux Païens, qui embrassoient leur foi. Pour ce qui est, disoient-ils, de ceux d’entre les Gentils, qui ont reçu la foi, nous leur avons écrit de s’abstenir du culte des idoles et même des viandes, qui auroient été immolées aux idoles[5]. Que si ils leur défendoient ainsi le culte des idoles,

  1. Exod. 20. 4.
  2. Deut. 4. 16 — 19. Voiez aussi Deut. 4. 15. 16. 17.
  3. Rom. 1; 21.
  4. 1 Cor. 10. 14.
  5. Act. 15. 29 et 21. 25.