Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 2, 1864.pdf/20

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leurs et notamment les hérétiques, qui font du bruit de leurs paroles contentieuses et de leurs disputes captieuses, qui criaillent comme des grénouilles, qui croassent dans les marais.

L’agneau paschal, que les juifs immoloient tous les ans, en mémoire de ce qui se fit au tems de leur délivrance de la captivité d’Egypte, comme aussi toutes les circonstances, qui accompagnoient cette action, étoient une excellente figure de Jésus-Christ, qui a été immolé pour le salut des hommes. Cet agneau, ou ce chevreau devoit être mâle et sans tâches, figure de la candeur et de l’innocence de Jésus-Christ. Il devoit être roti à la broche, figure du suplice de la croix. Les poteaux et le haut des portes des maisons devoient être arrosés de son sang, figure que nous serons arrosés, lavés et purifiés par sang de Jésus-Christ. Il devoit être immolé et mangé au soir, figure que Jésus-Christ seroit immolé à la fin des siècles. Il n’y avoit que les juifs qui mangeassent cet Agneau immole, figure que le véritable agneau, qui est Jesus-Christ ne devoit être mangé que par les Chrétiens. Il devoit être mangé avec des pains sans levain,[1] figure de la sincérité et de la pureté de conscience, avec laquelle il faut recevoir le vrai agneau de Dieu. Il falloit le manger avec des laitues amères, figure qu’il faut avoir une douleur amère dans le coeur, de tous ses péchés. Il falloit manger la tête avec les piés, figure de l’humanité et de la divinité de Jésus-Christ, que l’on reçoit dans le divin sacrement de

  1. Exod. 12.