Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 2, 1864.pdf/82

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donnés ; la vie éternelle consiste à vous connoitre, vous qui le seul vrai Dieu et Jésus-Christ que vous avez envoïé[1]. Je vous ai glorifié sur la terre, j’ai accompli l’oeuvre que vous m’aviez donné à faire, vous aussi, mon Père ! glorifiez-moi maintenant en vous-même de la gloire que j’ai eu en vous avant que le monde fut fait… Mon Père, poursuivit-il, je désire que ceux que vous m’avez donné, soient où je suis, afin qu’ils voïent ma gloire, que vous m’avez donné. Je leur ai donné la gloire, que vous m’avez donné, afin qu’ils soïent un comme nous sommes un. Je suis en eux, et vous êtes en moi, afin qu’ils soïent consommés dans l’unité. Père juste[2], continuoit-il, le monde ne vous a pas connu, mais moi je vous ai connu et ceux-ci ont connu que vous m’avez envoïé etc, et plusieurs autres semblables exemples de pareils discours que je pourois raporter. Il est certain, encore un coup, que si on voïoit maintenant dans le monde de tels personnages, qui parloient ainsi, ils ne manqueroient jamais de passer tous, tant qu’ils seroient, pour des fois et pour des fanatiques.

Tous ces témoignages donc, que je viens de raporter ici de la personne de Jésus-Christ, de ses pensées, de ses imaginations, de ses paroles, de ses actions, de ses manières d’agir et des jugemens que l’on faisoit de lui dans le monde, montrent évidemment qu’il n’était qu’un homme du néant, un homme vil et méprisable, qui était sans esprit, sans talens, sans science, et enfin qu’il n’étoit qu’un fol, qu’un insensé, qu’un misérable fanatique et un malheureux

  1. Joan.17. 1.
  2. Ibid. 21. 25.