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Vue de Tananarive, capitale de Madagascar. — Dessin de E. de Bérard d’après W. Ellis.


VOYAGES D’IDA PFEIFFER.

RELATIONS POSTHUMES[1].
1857. — TEXTE INÉDIT.




MADAGASCAR.

Coup d’œil géographique et historique sur Madagascar.

Bien que fréquentée depuis deux siècles, l’île de Madagascar est très-peu connue. Quelques voyageurs seulement sont parvenus à pénétrer dans l’intérieur du pays, et encore n’ont-ils pas eu le loisir de l’étudier tout à leur aise. Quant à moi, je n’ai malheureusement pas assez de connaissances pour pouvoir donner de ce pays une description scientifique. Je suis, comme je l’ai déjà dit plusieurs fois, tout au plus en état de décrire avec vérité ce que j’ai vu. Il ne sera donc pas, je crois, sans intérêt pour mes lecteurs, qu’avant de commencer le récit de mes aventures à Madagascar, je donne ici, d’après différents ouvrages publiés sur cette île, un aperçu géographique et historique.

L’île de Madagascar doit avoir déjà été connue des anciens. Marco Polo en fait mention au treizième siècle. Les Portugais la visitèrent en 1506, et la première nation d’Europe qui ait tenté d’y fonder un établissement fut la France, en 1642.

Située au sud-est de l’Afrique, dont elle n’est séparée que par le canal de Mozambique, large de soixante quinze milles, Madagascar s’étend du douzième au vingt-cinquième degré quarante-cinq minutes de latitude méridionale, et du quarantième degré quarante minutes au quarante-huitième degré cinq minutes de longitude

  1. Suite. — Voy. p. 289, 305 et 321.