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DU LIVRE QUATRIÈME.

tinople. Cette princesse était destinée au roi d’Aragon Alphonse. Arrivée à Montpellier, elle apprit qu’Alphonse avait épousé une autre femme. Guillaume sollicita sa main, et eut beaucoup de peine à l’obtenir, parce qu’il n’était ni roi ni empereur. Le mariage eut lieu cependant, et il naquit une fille unique, qui devint l’héritière des beaux domaines de son père, malgré tous les efforts qu’il fit pour la déshériter. Eudoxie, que sa fierté avait rendue odieuse à Guillaume, alla finir ses jours à l’abbaye d’Aniane, auprès d’un oncle paternel du seigneur de Montpellier qui en était abbé.

Hist. de Langued., p. 70.

(3) Le monastère de St.-Antoine de Fredelas, situé auprès de Pamiers. Vital en était abbé à l’époque de la croisade.

(4) Les troubadours et autres écrivains de cette époque ont souvent déclamé contre l’incontinence des religieux. On lit dans la vie d’Abélard qu’il fut deux fois obligé de quitter l’abbaye de St.-Denis, à cause des censures amères que lui arrachait la conduite irrégulière de ses confrères. Le même motif lui fit quitter le monastère de Ruis en Bretagne, dont on l’avait élu supérieur, et où la violence d’un seigneur voisin, qui ôtait la meilleure