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NOTES

partie de leur revenu, les mettait dans la nécessité de nourrir de leur propre bourse leurs concubines et leurs enfans.

Voy. Dict. de Bayle, art. Abélard.

Le pieux Guillaume, archevêque de Tyr, achève son tableau des mœurs européennes à l’époque des croisades du 12.e et 13.e siècles par ces mots : « Le luxe, le jeu et l’ivrognerie régnaient partout, le clergé ne tenait pas une conduite plus régulière, les évêques étaient livrés à la débauche et à la simonie. »

(5) Pierre de Vaux-Cernay raconte que le comte de Foix étant venu à Pamiers accompagné de routiers, de bateleurs et de courtisanes, demanda les clefs du monastère à l’abbé, qui refusa de les lui donner, et les déposa sur la châsse de St.-Antonin martyr, placée sur l’autel avec d’autres reliques. Le comte ne fit nulle difficulté de les enlever de cet endroit, et après avoir renfermé l’abbé et les moines dans l’église, il les y retint pendant trois jours sans permettre qu’on leur donnât à boire ni à manger.

Vaissette, Hist. de Langued., t. 3, p. 181.

Si on juge le comte de Foix d’après les autres historiens, et d’après les actes authentiques de son gouvernement, on adoptera sans peine cette con-