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LE DERNIER.

mon père, » lui dit Alfar, « nous sommes tombés dans les pièges de l’enfer. Ma vie n’est plus à moi ; j’ai mérité de la perdre en m’associant à des perfides. Elle appartient aux chevaliers de Trencavel, à qui j’ai fait serment de leur ramener leur maître sain et sauf. Elle appartient à vous-même, que j’ai sollicité dans mon aveuglement de transiger avec des hommes sans foi, qui ont feint de vous pardonner pour tramer plus sûrement votre ruine. Mes yeux sont dessillés maintenant ; fi de leur amitié ! préservez-vous de ce poison ; il n’y a que le fer et la flamme à opposer à de tels misérables ! Se jouer à ce point de la parole divine, de cette loi sainte d’où dérive toute justice, toute vérité ! apposer le sceau de Jésus-Christ sur le mensonge et sur les œuvres du prince des ténèbres !… Un moine faussaire être le légat du St.-Siège ? Et c’est aussi le St.-Siège qui a suscité un autre de ces moines en le faisant évêque, pour vous dépouiller et vous perdre ! Croyez-moi maintenant, leurs robes blanches res-