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DES TRENCAVELS.

agité de mille pensées : « Ange de paix ! » dit-il au pasteur de Bompas, « votre sort sera le mien, les bons hommes feront un rempart autour de vous ; les routiers entendront les vœux, les supplications de leurs frères, et si, dans leurs fureurs, ils étaient sourds à la voix de l’Évangile, nous saurons défendre nos foyers, notre pasteur, et Dieu sera avec nous. »

Cependant les sons lugubres de la cloche avaient répandu l’alarme dans tous les environs. Les catholiques effrayés, se renfermaient dans leurs asiles les plus secrets, ou s’enfuyaient dans les forêts voisines. Les bons hommes, plus inquiets qu’épouvantés, se réunissent à la maison d’Hilaire. Ils ne forment qu’un vœu, celui de préserver leur village et leur père commun de la fureur fanatique.

Adon arrive dans leur assemblées. « Qu’attendons-nous ? » dit-il à Hilaire ; « les momens sont précieux, hâtons-nous de prévenir le mal avant qu’il nous atteigne. »