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LE DERNIER

concentrée et des bras pour se venger.

Simon, muni des trésors arrachés à Toulouse, alla renouveler la guerre aux bords du Rhône, et se rendit maître en peu de temps de tout le pays de la rive droite de ce fleuve, à l’exception de Beaucaire et de St.-Gilles ; puis il passa sur la rive gauche, fit plusieurs conquêtes dans le Valentinois, et menaçait de nouveau la Provence, lorsqu’il fut informé, comme par un coup de foudre, que les Toulousains étaient en pleine révolte, et avaient reçu dans leurs murs leur ancien comte dépossédé.

Raymond avait traversé les Pyrénées, suivi d’Aragonais et de Catalans ; les comtes de Paillas et de Comminges se joignirent à lui, et le comte de Foix, qui avait tant d’injures à venger, lui envoya son fils. Les troupes que Simon avait laissées sur la rive gauche de la Garonne furent dispersées ; et Raymond, ayant traversé ce fleuve dans un gué au-dessus de Toulouse, y entra précédé du brave et fidèle Aimeric. Les habitans le reçurent avec transport, et ne