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DES TRENCAVELS.

songèrent plus qu’à relever leurs murailles. Les partisans de Simon prirent la fuite.

J’étais entré dans ma dix-huitième année, et me trouvais au nombre de ceux qui vinrent opérer la délivrance de Toulouse, sous la conduite du jeune comte de Foix.

Avant de me conduire à l’armée, mon père m’avait dit : « Voici le temps où va commencer pour toi le labeur de la vie ; notre prince s’est enfin résolu à reprendre les armes. Désormais il n’y a plus pour nous de salut que dans la résistance et la victoire.

« Depuis huit ans nos belles contrées de l’Occitanie sont livrées en proie à tous les fléaux de la guerre. Nous, et ces nouveaux venus du pays de France, ne pouvons vivre ensemble sur la même terre. Il faut qu’elle soit promptement changée en un tombeau pour les uns ou pour les autres.

« Ne t’alarme point de cette fatale nécessité où nous sommes de combattre contre Rome et ses ministres ; ce sont eux qui violent la sainte religion de l’Évangile. La con-