Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/89

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les cavités de cette montagne perforée, étaient parvenus, après un trajet long et sinueux à rencontrer le canal souterrain, où sont encaissées les eaux écumeuses, qui descendent des glaciers.

La célébrité de cette caverne était due à une cause surnaturelle, et le baron nous raconta comment il avait converti en une sainte chapelle cet antre jadis consacré à la superstition.

Avant son arrivée dans la vallée d’Aran, on l’appelait la grotte ou baume des fées, et d’anciennes traditions avaient établi la croyance que ces prophétesses du démon y rendaient des oracles, et donnaient la connaissance de l’avenir.

Le baron, qui avait parcouru la Grèce dans ses longs voyages, avait trouvé quelque ressemblance entre ce site et celui de l’antre de Trophonius, creusé dans les roches de l’Hélicon, d’où descendent les eaux de l’Hercine, qui baignent les murs de Lebadée avant de se jeter dans le lac Copais(4).