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LE DERNIER

Deux belles fontaines, qui jaillissent à peu de distance de la caverne, lui rappelèrent ces sources du Léthé et de Mnemosyne, voisines de l’antre de Trophonius.

La rencontre que fit le baron à Barcelonne d’un moine grec, qu’il avait connu au couvent de Lébadée, lui suggéra l’idée de faire de la baume des fées ce que les religieux grecs ont fait de l’antre de Trophonius, et d’y construire une chapelle à la Vierge, où seraient conservé en les sanctifiant, les pratiques accoutumées pour interroger et connaître l’avenir.

Le moine Spiridion, à qui il fit part de ce projet, l’adopta avec empressement, et vint avec lui dans la vallée d’Aran pour y desservir la double chapelle de l’hospice et de la caverne.

Depuis ce temps, les prophéties de la baume, non plus des fées, mais de N.-D. de Lin, ont acquis un renom qui va toujours en croissant, Le récit de cette merveille que nous faisait le baron me jeta dans une profonde rêverie.