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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/109

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les aventures de hassân al-bassri
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Hassân et lui dit : « Cesse tes gémissements, mon fils, et reprends courage ! Car, avec l’aide d’Allah, je donnerai un meilleur tour à ton affaire. Lève-toi donc et suis-moi…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT UNIÈME NUIT

Elle dit :

… Et le cheikh Abd Al-Kaddous appuya sa main sur l’épaule de Hassân et lui dit : « Cesse tes gémissements, mon fils, et reprends courage ! Car, avec l’aide d’Allah, je donnerai un meilleur tour à ton affaire. Lève-toi donc et suis-moi ! » Et Hassân, à qui ces paroles avaient soudain rendu la vie, se leva sur ses pieds, fit rapidement ses adieux à ses sœurs, embrassa plusieurs fois Bouton-de-Rose, et dit au vieillard : « Je suis ton esclave ! »

Alors, le cheikh Abd Al-Kaddous fit monter Hassân derrière lui, sur l’éléphant blanc, et parla à la bête immense qui se mouvementa. Et, rapide comme la grêle qui tombe, la foudre qui frappe et l’éclair qui brille, le grand éléphant livra ses membres au vent et s’envola et s’enfonça dans les plaines de l’espace, anéantissant sous ses pas la distance !

Or, en trois jours et trois nuits de cette rapidité,