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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/153

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les aventures de hassân al-bassri
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— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT TREIZIÉME NUIT

Elle dit :

« … Oui ! mais je voudrais d’abord en finir avec l’épreuve ! Fais vite entrer ma plus jeune sœur ! » Et la vieille sortit, et, un instant après, rentra, tenant par la main l’adolescente la plus jeune, celle que l’on nommait Ornement-du-Monde, et qui n’était autre que Splendeur !

Ainsi tu entras, ô Splendeur, et tu étais vêtue de ta seule beauté, dédaigneuse des parures et des voiles menteurs ! Mais quelle destinée pleine de calamités accompagnait tes pas ! Tu l’ignorais, ne sachant encore tout ce qui avait été écrit à ton sujet dans le livre du sort !

Lorsque Hassân, qui était debout au milieu de la salle, vit arriver Splendeur, il poussa un grand cri et tomba par terre, privé de sentiment. Et Splendeur, en entendant ce cri, se retourna et reconnut Hassân. Et, saisie de voir son époux qu’elle croyait si loin, elle s’affaissa tout de son long, en répondant par un autre cri, et perdit connaissance.

À cette vue, la reine Nour Al-Houda ne douta pas un instant que ce ne fût cette sœur-là qui était devenue l’épouse de Hassân, et ne put dissimuler plus