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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/283

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les amours de zein al-mawassif
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blierai ni les délices de nos nuits, ni la beauté de nos amours ! »

En entendant cette ode improvisée en son honneur, Zein Al-Mawassif fut transportée de plaisir et s’épanouit à la limite de l’épanouissement…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT CINQUANTE-NEUVIÈME NUIT

Elle dit :

… En entendant cette ode improvisée en son honneur, Zein Al-Mawassif fut transportée de plaisir et s’épanouit à la limite de l’épanouissement. Et elle dit à Anis, en l’embrassant : « Ô Anis, quelle excellence ! Par Allah, je ne veux plus vivre qu’avec toi ! » Et ils passèrent ensemble le reste de la nuit, en ébats divers, caresses, copulations et autres choses semblables jusqu’au matin. Et ils passèrent la journée l’un près de l’autre, tantôt se reposant et tantôt mangeant et buvant et s’amusant jusqu’au soir. Et ils continuèrent à vivre de la sorte un mois durant, dans les transports de la joie et de la volupté.

Or, au bout du mois, la jeune Zein Al-Mawassif, qui était une femme mariée, reçut une lettre de son époux, où il lui annonçait son prochain retour. Et