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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/312

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les mille nuits et une nuit

l’émir des Croyants ce que le sort lui a fixé ! » Et, ayant dit ces paroles, il ajouta : « Si notre maître le khalifat me le permet, je vais faire ouvrir les coffres que j’ai apportés avec moi, en cadeau d’un féal à son souverain ! » Et le khalifat lui dit : « Je n’y vois point d’inconvénient. »

Alors Abou-Môhammad fit monter les coffres dans la salle de réception. Et il ouvrit le premier coffre, et en tira, entre autres merveilles qui ravissaient la raison, trois arbres d’or dont les tiges étaient en or, les branches et les feuilles en émeraudes et en aigues-marines, et les fruits, des rubis, des perles et des topazes au lieu d’oranges, de pommes et de grenades.

Puis, pendant que le khalifat s’émerveillait de la beauté de ces arbres, il ouvrit le second coffre et, entre autres splendeurs, en tira…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT SOIXANTE-HUITIÈME NUIT

Elle dit :

… Puis, pendant que le khalifat s’émerveillait de la beauté de ces arbres, il ouvrit le second coffre, et, entre autres splendeurs, en tira un pavillon de soie et d’or, incrusté de perles, d’hyacinthes, d’éme-